Comment l’endométriose se soigne-t-elle ?

Lorsqu’une femme est malade de l’endométriose, elle ressent des douleurs au niveau du bas ventre. En outre, cette pathologie gynécologique impacte les règles qui deviennent irrégulières. La personne atteinte peut avoir des difficultés à porter une grossesse. Quand cette pathologie apparait, des dépôts de muqueuse utérine sont constatés à l’extérieur de l’utérus. Au moment des règles, cette muqueuse se met à saigner. Et comme ces saignements ne parviennent pas à s’évacuer naturellement, cela aboutit à la formation de lésions ainsi que de petits kystes. Les douleurs ressenties sont la conséquence du grossissement des kystes. Si vous souffrez d’endométriose ou que vous connaissez un proche ou une amie qui en est atteinte, voici ce qu’il faut faire pour se soigner.

Une diversité de médicaments pour calmer la douleur

La vie des femmes atteintes d’endométriose est difficile à cause des intenses douleurs qu’elles ressentent au quotidien. La prise de certains médicaments permet de les estomper. Mais côté efficacité, ce n’est pas la grande satisfaction puisque la maladie récidive généralement quelques mois après l’arrêt du traitement. On note à ce propos que les douleurs font leur come-back généralement entre 6 et 12 mois après l’absorption des médicaments.

Les douleurs provoquées par l’endométriose peuvent être atténuées suite à la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Quand les lésions de la pathologie sont sensibles aux hormones, il est bon de faire un traitement qui diminue le taux d’œstrogènes afin de réduire les saignements endométriaux, et ainsi faire régresser ces lésions. Des contraceptifs oraux combinés et des progestatifs seuls peuvent être utilisés à cet effet. Le plus souvent, ces contraceptifs oraux combinés sont associés aux AINS. Le constat qui est pourtant fait est que cette association se solde par un échec dans plus d’un cas sur cinq. C’est certainement pour cette raison que certains organismes de santé ne l’approuvent pas. Toutefois, en cas d’une telle association, au lieu de prendre la pilule durant 3 semaines consécutives et observer un arrêt d’une semaine, la prescription quotidienne du contraceptif est préférable. Chez la plupart des patientes, un tel traitement provoque l’arrêt des saignements menstruels.

Pour soigner l’endométriose, la prise de danazol ou des agonistes de la GnRH est conseillée. Mais il est à craindre des effets secondaires, surtout ceux qui sont de nature osseuse. Ces traitements peuvent engendrer jusqu’à 13 % de perte de densité osseuse en 6 mois. Plusieurs gynécologues-obstétriciens proposent d’associer ces produits à un progestatif et à un œstrogène afin de prévenir la baisse de la minéralisation osseuse.

Recours à la chirurgie

Pour venir à bout de l’endométriose, la chirurgie peut être pratiquée. C’est souvent ce qui est recommandé en cas d’endométriose pelvienne profonde. Mais de plus en plus, la technique de la laparoscopie est effectuée en vue d’extraire le tissu endométrial se trouvant à des endroits inappropriés, tels que le bassin. Durant cette intervention, un appareil électrique ou un laser est utilisé par le médecin pour brûler le tissu endométrial. La laparoscopie est moins invasive que la chirurgie traditionnelle. En outre, il est possible de la réaliser sans que la patiente soit hospitalisée. Mais en face des excroissances les plus grosses et les plus encapsulées, le recours à la chirurgie traditionnelle s’impose parfois.

Pour les patientes qui sont prêtes à ne plus avoir d’enfants, une hystérectomie et une ovariectomie complète sont envisageables. Il s’agit d’une procédure qui vise l’ablation de l’utérus, des ovaires et des trompes de Fallope. Elle est associée à une médication et permet d’éliminer la production d’hormones féminines, ce qui a pour conséquence de soulager les symptômes liés à l’endométriose. Le problème est que cette pratique ne soulage pas les douleurs. Quand une ablation des ovaires est effectuée, on aboutit à une déficience en œstrogène. Elle doit être suivie d’une hormonothérapie de remplacement afin que le résultat final soit pleinement satisfaisant. Mais le préalable est de bien discuter avec le médecin sur les risques et les avantages d’un tel traitement.

Comme vous le voyez, il y a plusieurs options pour soigner l’endométriose. Pour choisir celle qui convient le plus, la patiente doit tenir compte de divers paramètres. Il est bon notamment qu’elle prenne en compte son âge, la gravité des symptômes et son désir ou non d’avoir des enfants. Les conseils d’un professionnel de santé sont utiles pour prendre la décision la plus intéressante.